ORIGINES DU JUDO
Le Judo, une inspiration de la nature :
En observant les branches chargées de neige et voyant les plus grosses casser sous le poids de l’agresseur naturel et les plus souples s’en débarrasser en pliant, un moine japonais fit le constat suivant : le souple peut vaincre le fort.
S’inspirant de cette observation et des techniques de combat des samouraïs, Jigoro Kano posa en 1882 les principes fondateurs d’une nouvelle discipline : le Judo, littéralement « voie de la souplesse ».
En proposant un développement physique, moral et spirituel, le Judo permet aux judokas de s’épanouir en harmonie avec eux-mêmes et surtout avec les autres.
En France, le judo apparaît dans les années trente, mais il se développe surtout après la deuxième guerre mondiale sous l’impulsion de Maître Kawaishi et de Paul Bonét-Maury, président-fondateur de la Fédération Française de Judo en décembre 1946.
En Guadeloupe, le Judo a été introduit en 1950 par un médecin du nom d’ARNAUD. Pierre CANACCINI a créé son premier club en 1956 et jusqu’à 1983 année de son décès il n’a eu de cesse que la pratique du Judo soit à la portée de tous les Guadeloupéen. Le développement de cette discipline a été son œuvre de ce fait il est véritablement le père de cet art japonais en Guadeloupe.
L’ensemble de nos effectifs a connu une croissance régulière pour atteindre en 2010 2435 licenciés regroupés en 33 associations de Judo Jujitsu et Kendo.
L'affirmation d'une discipline sportive :
A partir des années 60, le courant sportif devient dominant. Le judo est inscrit au programme des Jeux Olympiques de Tokyo en 1964. Brillants lors des compétitions européennes, les judokas français obtiennent leurs premiers succès en 1972 aux Jeux de Munich, puis au Championnat dumonde de Vienne en 1975 où Jean-Luc Rougé devient le premier champion du Monde français.
HISTOIRE DU JUDO
Le ju-jitsu (littéralement : art de la souplesse) est le sol dans lequel le judo a pris racine : c'est à ce titre que nous l'étudions. La première mention qui en est faite se trouve dans le Nihon Shoki, histoire du Japon rédigée par ordre de l Empereur vers 720 de notre ère. Il s'agit du récit d'un tournoi de lutte (chikara kurabe) tenu en la 7e année du règne de l'Empereur Suinin, soit en l'an 24 av. J.-C... Nomi No Suxune l'aurait alors emporté sur Taüna No Kuehaya. L'une des démonstrations (ou o écoles u?) de ju jitsu est mentionnée dans un livre de légendes écrit dans la deuxième moitié du Xle s., le Konjaku Monogatari : o yawara u. Le mot o ju jitsu u se trouve dans quelques livres hollandais publiés avant 1600 (dans la période Tokugawa). Avant l'apparition des armes à feu, les combats se déroulaient à distance, avec javelot et arc; de près, avec lance et glaive ou poignard, mais aussi à mains nues (Kumi uchi). De plus, les armes étant réservées aux nobles, les roturiers, pour assurer leur défense ou régler leurs querelles, devaient se battre à mains nues, ou se servir d'outils de travail comme armes. Il faut mentionner le rôle important des moines (errants ou sédentaires) dans la conversation et la diffusion des techniques de combat à mains nues. |